L'interview de Cyril Gaillard, fondateur de Gad Center

AO News #71 - décembre 2024


AONews. Pour commencer, qui est Cyril Gaillard et quel est son parcours ?!

Cyrille Gaillerd : Je suis papa de 4 enfants, dentiste, entrepreneur… et fan de padel ! Diplômé à Bordeaux en 1998, j’ai d’abord eu un premier cabinet de 2000 à 2009 dans la campagne landaise, avant de créer le cabinet GAD à Bordeaux. Reparti en effet de zéro, j’ai également créé le centre de formation Gad Center et le laboratoire de prothèse Global Esthetics, puis dernièrement Gad Consulting pour accompagner les cabinets dentaires dans leur développement.

 

AON. Avez-vous croisé des mentors sur votre route, que vous ont-ils apporté ?

C.G.  Mon premier mentor je le rencontre en 1999 : c’est le praticien de ma première collaboration. C’est lui qui m’a fait adorer la dentisterie et qui m’a montré que l’on pouvait être à la fois dentiste et entrepreneur. En 2006 j’ai rencontré Eric Van Dooren et Inaki Gamborrena, mes deux maitres. D’un point de vue clinique ils m’ont apporté une vision globale, la nécessité de maitriser tous les domaines pour faire un plan de traitement cohérent. C’est lors d’un séminaire au Québec que j’ai rencontré un confrère (Michel Poirier) grâce auquel ma vision de la vie et de ces possibilités a évolué.

 

AON. Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous expliquer ce qu’est le Global Advanced Dentistry (GAD) Center ?

C.G. J’ai suivi beaucoup de cours en Amérique du Nord, et en 2009 j’ai créé Gad Center pour transmettre, partager ce que j’ai appris là-bas. L’entreprise a évolué, grandi, et aujourd’hui elle propose des cours cliniques (facettes, occlusion, digital, paro, pédo, des traitements en live…) et aussi des cours orientés plus business comme l’indépendance financière, le pilotage financier des cabinets, le management, la gestion du temps, la vision et stratégie. Le principe de nos cours est conférence et travaux pratiques, afin de donner la possibilité aux participants de mettre en pratique dès le lendemain dans leur cabinet !

 

AON. Le Gad Center met en avant ses formations de gestion, d’organisation, d’accompagnement de cabinet. Deux questions : à qui s’adresse ces formations, sous-entendu le petit cabinet dentaire classique peut-il être concerné ? Quand faut-il faire appel à vous dès l’ouverture du cabinet ou en cas de soucis ?

C.G. Cela concerne aussi bien le jeune dentiste qui souhaite s’installer que les cabinets plus structurés (comme Selarl ou Selas) avec des associés minoritaires qui veulent aller encore plus loin. En plus des cours, nous avons la possibilité de les coacher sur 6 à 12 mois pour les aider atteindre les objectifs qu’il se sont fixés.

 

AON. Vous êtes aujourd’hui dentiste, formateur, entrepreneur, comment arrivez-vous à vous épanouir dans chaque domaine sans en délaisser un, c’est une organisation ou c’est au feeling ?!

C.G. Tout est une question d’organisation, de gestion du temps et de travail en équipe. Mon planning est booké en avance en laissant toujours un peu de place vide pour les imprévus !

 

AON. Je crois aussi que vous êtes un vrai passionné de Padel. Qu’est-ce que le sport vous apporte au quotidien ?

C.G.  Le plaisir de jouer en équipe ! Partager un moment convivial, se vider la tête aussi, ne penser à rien d’autre que de prendre du plaisir sur le terrain.

 

AON. Comment voyez-vous l’avenir des cabinets en France ? Est-ce que les cliniques multidisciplinaires ont pris la main sur le cabinet traditionnel, et même finalement sur les centres dentaires qui qui n’ont pas été au rendez-vous de leurs promesses ?

C.G.  Je pense que l’avenir des cabinets est en effet au multidisciplinaire. Chez Gad on reçoit des patients qui font énormément de km, et quand on leur demande pourquoi ils viennent, alors qu’il y a beaucoup de praticiens à côté de chez eux, ils ont tous la même réponse : Ici il n’ y a qu’un seul interlocuteur, dans un seul cabinet, vous faites les greffes osseuses, les endos, les implants, la prothèse, l’ortho et en plus vous fabriquez la prothèse sur place. Pour le SAV on sait à qui parler. Sinon dans les autres cabinets, il faut que je prenne plusieurs rdvs avec les spécialistes dans des lieux différents, et en plus s’il y a un problème on ne sait pas à qui s’adresser.

 

AON. De fait, est ce que dupliquer le Gad Cabinet est un projet qui vous trotterait dans la tête ? Dans d’autres villes par exemple ?

C.G.  Figurez-vous que je travaille sur le projet…qui devrait sortir dans pas longtemps !

 

AON. Enfin, si vous deviez changer quelque chose dans votre parcours que feriez-vous ?

C.G. Surtout rien ! Sinon je ne serais pas là où je suis, je garde les erreurs comme les succès !