François Furic, Pontivy
La prévalence des péri-implantites est de 28 à 56 % selon les critères retenus dans les différentes études (Zitzmann NU et Berglundh T, J Clin Periodontol, 2008).
Les tissus mous péri-implantaires jouent le rôle de barrière à la migration de l’inflammation.
Les tissus mous de la région mandibulaire n’échappent pas à cette règle et nous nous devons de préserver leur bonne santé autour des implants.
Il semble admis que la présence et la hauteur de tissu kératinisée péri-implantaire ne constitue pas un prérequis indispensable pour obtenir à long terme une bonne intégration osseuse des implants dès lors que le contrôle de plaque est efficace.
Il ne faut pas « oublier la vraie vie » :
- le comportement du patient en termes de contrôle de plaque (mauvais choix de matériel d’hygiène bucco-dentaire, déficit de passage de brossette interdentaire dans les embrasures) ;
- la mauvaise conception des embrasures interdentaires avec une impossibilité de mettre en œuvre une bonne prophylaxie (Serino G et coll, Clin Oral Impl Res,
2009)
- l’augmentation du nombre d’hyper-brosseurs.
Il semble donc important d’avoir au moins 2 mm de gencive kératinisée et attachée autour des implants pour limiter l’inflammation, la perte osseuse et l’accumulation de plaque autour des implants
Plusieurs possibilités de chirurgie plastique parodontale sont possibles :
- préserver les volumes osseux et gingivaux au stage de l’extraction,
- déplacer notre trait d’incision en lingual si la gencive kératinisée linguale le permet,
- greffer avec un greffon épithélio-conjonctif avant l’implantation,
- profiter d’un 2ème temps chirurgical implantaire pour faire une greffe épithélio-conjonctive,
- greffer après …avec des résultats moins fiables.
L’objectif final étant de permettre au patient un meilleur brossage dentaire ou interdentaire autour de son futur implant.