Face à l'agénésie d'une incisive latérale maxillaire (MLIA), les options thérapeutiques sont multiples : Abstention, ouverture ou fermeture de l'espace, extraction l’incisive controlatérale parfois naine, prothèse provisoire amovible, bridge collé 2 ailettes, bridge collé 1 ailette, bridge conventionnel, implant. Le diagnostic de MLIA est fait de manière précoce par l'examen radiographique et, dès le début de la phase orthodontique, il est important de savoir si la solution implantaire peut être réalisée. La faisabilité de l'implant doit répondre à certaines conditions concernant: le couloir osseux - hauteur et épaisseur de l'os, l'espace mésio-distal et le parallélisme des racines des deux dents adjacentes. Cependant, en raison de l'hypodéveloppement osseux, dans 60 à 85% des cas, il est nécessaire de reconstruire au préalable les structures osseuses et/ou gingivales. Le rapport coût/bénéfice/sécurité, mais aussi l'âge auquel le traitement orthodontique est réalisé, peuvent aider à choisir la solution la plus adaptée et la plus durable. Une quarantaine d'études, réalisées sur la zone antérieure maxillaire, précise quelle peut être l'évolution d'un implant unitaire, 15 à 20 ans après sa pose, et les résultats sont plutôt décevants. Déplacements des dents adjacentes, même après l’âge de 40 ans et migration apicale des tissus mous entraînent souvent un implant en infra-position. Certaines études semblent considérer qu’il y a 2 groupes à risque : les femmes et les faces longues, mais d’autres études n’arrivent pas à ces mêmes conclusions. Enfin, une étude récente montre que, dans presque 20% des cas, les patients veulent une solution pour corriger les conséquences inesthétiques qui peuvent parfois survenir moins de 10 ans après la pose de la couronne supra-implantaire.
A lire également :
Retour au Dossier AEEDC Dubaï 2023