Même si les orthodontistes sont habilités à réaliser les chirurgies de mise en place de dent incluses, ceux-ci délèguent très souvent cet acte au praticien correspondant ou au parodontologiste.
Fort d’une expérience de 40 ans en cabinet, notre conférencier, Jean-Marc Dersot nous explique son implication dans la neutralité, la prévention et l’aide à la guérison quant à sa relation avec l’orthodontiste. Il nous met en garde sur les traitements orthodontiques débutés sur des terrains parodontaux fragiles.
Son recul important sur le nombre de cas de dents incluses traité lui a permis d’établir des statistiques. Il a aidé l’orthodontiste à mettre la dent en place des canines supérieures dans 73% des cas, des canines mandibulaires dans 25% des cas, et le reste se partage entre prémolaires et incisives centrales supérieures.
Les patients étaient âgés de 7 à 50 ans et majoritairement de sexe féminin, enfin, les dents étaient vestibulaires pour 60% des cas.
Avant toute chose, l’examen clinique est primordial car la palpation donne beaucoup de renseignements, puis vient la radiographie. Le cône beam n’est nécessaire que s’il n’y a pas de relief à la palpation.
Les techniques peuvent être ouvertes ou fermées, le collage se fait dans le respect du protocole, la traction est immédiate par élastique et la dent n’est jamais mobilisée. Notre conférencier nous précise que les ligatures employées sont faites maison car celles du commerce sont parfois difficiles à utiliser.
Dans le cas de la canine palatine, il existe un risque hémorragique et notre conférencier utilise les points de surjet. A noter que le simple fait de dégager la dent permet au phénomène éruptif de reprendre.
Dans le cas de la canine vestibulaire, il faut être très attentif à la gencive attachée avant de prendre la décision de faire une gingivectomie ou un lambeau déplacé. Bien sûr le sens des incisions est très important.
Notre passionnant conférencier nous propose un arbre décisionnel pour la canine supérieure ; il est sensiblement le même pour les autres dents.
Il faut éviter de faire une technique ouverte alors qu’il était préférable de faire une technique fermée, de tirer la dent dans la mauvaise direction, de négliger la 2ème chirurgie ou de tirer trop fort.
En conclusion, il faut savoir que parfois la dent ne descend pas (ce qui représente 2% des cas). On réalise alors un Orthodontic Bone Streching qui est une blessure de l’os.
Jean-Marc a également cité notre confrère Daniel Chilles, que nous avons déjà reçu plusieurs fois à Lyon, et qui a une technique de mise en place des dents incluse très intéressante. Enfin, notre conférencier estime qu’il ne faut pas négliger l’hypnose.
Nous terminerons en remerciant nos partenaires Pierre Fabre Oral Care, Crowncéram, Labocast, PCnet santé, Dentsply Sirona, Dental One, GUM, avec un clin d’œil à nos partenaires qui nous ont rejoints cette année : Coltène Microméga et les fauteuils Belmont.