C’est avec un accent chantant toulousain bien agréable que nos 2 conférenciers, Christophe Ghrenassia et Jean-Claude Combadazou, sont venus nous éclairer sur une discipline au combien difficile : l’occlusodontie.
En effet, bien que cela soit notre lot quotidien, il n’est pas rare que nous soyons, sans le savoir, cause de déséquilibre, local, à distance, immédiat, ou décalé dans le temps.
La soirée s’est décomposée en 2 parties. La première partie a été traitée par Christophe, puis Jean-Claude a pris le relais pour la 2ème partie. Leur exposé s’est articulé autour de 3 cas cliniques pour lesquels les réponses proposées n’étaient pas forcément celles que l’auditoire attendait !
Pour les neurologues américains, l’occlusodontie est un business. En effet s’il n’y a pas de pathologie peut-on parler de malocclusion ? Et quelle est la définition de l’occlusion ? Aujourd’hui il n’existe pas moins de 26 définitions de l’occlusion en relation centrée. Il est certain que l’occlusion joue un rôle dans la stabilité de la posture. Preuve en est, l’étude d’ATTILIO qui montre, sur le rat, qu’en ajoutant des plots de résine sur les dents, ils développent très rapidement des scolioses.
Il faut savoir qu’on peut déséquilibrer quelqu’un à partir de 80 µ. L’IRM permet d’ailleurs de visualiser les ménisques.
Cinq questions ont été soulevées par C. Grhenassia :
2 types d’enregistrement sont à notre disposition pour y répondre :
Ces bases étant posées, J.C Combadazou, occlusodontiste exclusif depuis plus de 20 ans reprend avec nous les 3 cas cliniques :
Or, en fait, il s’agit d’une infraclusion molaire.
Alors l’occlusion centrée est-elle un mythe ou une réalité ? Elle a surtout été définie pour pouvoir faire des montages sur articulateurs. En effet, c’est le système neuromusculaire qui fait fonctionner l’activité de la mâchoire et l’ATM n’est qu’une charnière. Il existe une relation orthopédique cranio-mandibulaire et l’ancrage qui est la finalité de l’occlusion est indissociable du mouvement.
Alors, les gnathologistes parlaient de 172 points de contact, Pankey Mann et Chuyler ne parle plus que de 72 points de contact. En réalité en 1982 Valentin et Morin en décrivent 20 à 30.
Le rôle de l’occlusion est de permettre un point d’appui aux muscles supra hyoïdiens pour une bonne déglutition et de stabiliser l’extrémité céphalique au tronc lors d’un effort explosif.
Nous avons eu droit à une démonstration clinique du test à l’effort et certains d’entre nous en ont redemandé à la fin de la soirée. Les étudiants comme les confrères ont été enthousiasmés par nos 2 conférenciers passionnés et passionnants qui nous ont donné envie d’aller plus loin dans la compréhension de l’occlusion pour pouvoir encore mieux agir !
Bref une excellente soirée grâce aussi à notre traiteur Gabriel et à la présence de nos partenaires Labocast, PCnet santé, SDM, Sunstar et Pierre Fabre.
Marie-Hélène AZOULAY