Le contexte de l’utilisation de l’hypnose médicale : la difficulté de prise en charge, ou une anxiété partagée
Chirurgiens-dentistes de formation, nous avons choisi de consacrer notre exercice clinique à la prise en charge des enfants et
adolescents. Et il n’est pas rare – voire même ordinaire – que nous rencontrions des patients à besoins spécifiques : le tout-petit (moins de trois ans), les patients non coopérants (jugés non
soignables en ambulatoire classique), les patients atteints de maladies rares, et les patients atteints de handicap (notamment des enfants atteints de troubles envahissants du développement, de
handicap mental ou de polyhandicap). lire l'article + biographie
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L’identification des sensibilités de chaque enfant et l’observation attentive vont permettre une meilleure prise en charge par l’originalité et le caractère unique
de la relation praticien-patient, en jouant sur la création d’une alliance thérapeutique et sur la diminution de l’anxiété du patient. Cette notion d’accordage du praticien avec son patient fait
écho au lien empathique dans lequel doit être le praticien, et définit par là-même l’hypnose médicale (Olness and Kohen 2006). Toute notion de domination du praticien sur le patient doit ainsi
être exclue de la relation thérapeutique : le praticien ne se confronte pas au patient, il ne s’oppose pas à lui, mais, au contraire, il prend en compte toutes ses réactions pour pouvoir
l’accompagner tout au long de la séance. lire
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Les explications du cabinet dentaire en général seront toujours données en premier lieu à l’enfant, avant tout début de soin, lors de la première approche. D’un
point de vue « théorico-pratique », c’est plus le bon sens de chacun que les connaissances acquises durant notre cursus universitaire qui dicte cette « règle ». D’un point de vue « hypnotique »,
son fondement repose sur le fait que fournir à un sujet des explications, que ce soit par des techniques verbales ou non verbales, permet de désensibiliser l’enfant en lui faisant acquérir une
maîtrise cognitive, qui fait partie intégrante du cheminement hypnotique. Nous devons tenir compte, dans notre approche, de ses centres d’intérêt ainsi que de ses besoins d’expérimentation,
d’interaction sociale et d’imaginaire. lire l'article + biographie complète
Une fois la démythification réalisée, l’enfant est invité à entrer dans l’état hypnotique. L’hypnose conversationnelle, associant outils de communication hypnotique et processus de focalisation, permet d’y faire parvenir l’enfant, mais aussi son praticien. La focalisation est réalisée sous la forme d’une distraction de l’attention, mais toujours de confort et d’analgésie, qui permet de modifier les sensations, émotions et perceptions. Elle permet de réduire le champ perceptif de l’enfant, les choses deviennent alors floues, et l’enfant devient plus suggestible aux propositions du chirurgien-dentiste. lire l'article + biographie complète
Dans ce chapitre, nous allons évoquer tout d’abord les cas où l’enfant sort spontanément de l’état hypnotique dans lequel le praticien l’avait plongé : la plupart du temps pour se sécuriser, la simple réponse à des questions ou une démythification rapide, associée à une attitude ferme, suffiront à le faire repartir dans cet état. Dans d’autres situations néanmoins, le comportement deviendra non coopérant et le praticien devra user de diverses stratégies pour le gérer. Les techniques vues dans les chapitres précédents s’appliquent également dans ces deux contextes, nous ne reviendrons pas dessus mais nous ne ferons qu’évoquer certaines situations supplémentaires pouvant arriver durant une transe. Puis nous parlerons du processus d’une sortie de transe provoquée par le praticien, et enfin nous terminerons par la préparation des prochaines séances de soins. Lire l'article + biographie complète
Au détour de deux cas cliniques, nous allons proposer une combinaison de plusieurs stratégies hypnotiques. Tout d’abord pour Valentin, 3 ans, qui n’a jamais pu se
faire soigner chez le dentiste pour raisons comportementales, et dont la mère rapportait une peur généralisée (bruit, lumière…) et sourde à tout réconfort. Ensuite, nous parlerons de Lisa, 11
ans, qu’un de nos collègues suivait en cabinet sans problème et qui, un jour, a refusé catégoriquement de se faire soigner, se débattant, pleurant, et ce malgré trois tentatives infructueuses.
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